Reprenons le pitch de base du film : Salomé décroche un job d'été dans la déchetterie d'un village. Sous un soleil de western, dans ce lieu hors du monde, son adolescence rebelle la rattrape. De rencontres inattendues en chagrins partagés, surgit la promesse d’une vie nouvelle.
Sauf que non. Car ce film n’est pas une jolie ballade onirique dans les montagnes et ses contrastes sur la déchetterie. Non, c’est le petit manuel qui vient nous rappeler pourquoi le cinéma Français est insupportable (du genre à me faire apprécier la daube du mercredi).
On a l’ensemble des clichés possibles et à la mode : la fille plutôt banlieusarde paumée qui veut s’en sortir, l’intello poilue qui cherche sa place dans le monde (mais qui accepte un boulot sans faire grand-chose, qui casse la gueule de mecs parce que c’est cool et que c’est ça le nouveau féminisme), le mec qui a des fêlures avec son frère, mais qui est jeune quand même.
Et surtout, le syndrome « il faisait froid, je n’avais plus de chaussettes ». Les paroles n’ont aucun sens, les acteurs ne jouent pas, ils ne s’écoutent pas, ne se répondent pas et on passe une heure trente à voir la même chose :
- Dit quelque chose.
- 3 secondes de blanc
- Passe à totalement autre chose. Deux phrases dessus puis une vexation (et on saute dans l’eau, on casse une gueule ou on remets un vinyle pour marquer le coup),
- On repasse à un autre sujet.
- Silence
- Travelling sur la nature.
On repart sur autre chose pour faire avancer l’histoire, parce que visiblement c’est le moment.
On sent bien la volonté de faire indie et de vouloir être sensible, mais en pratique on a surtout l’impression de regarder un débat entre deux PNJ de Skyrim.
C’est donc à peu près aussi cohérent qu’une Cinexpérience (séance en blind donc) qui t’annonce le film avant quand même, parce que c’est plus joli.
Finissons quand même avec une note positive : la BO est plutôt sympa, tout comme les hommages avec les pochettes de vinyles.