Rhum Express par Critique-film
Ça fait 20 ans qu'on n'avait pas vu un film du réalisateur de How to Get Ahead in Advertising, Jennifer 8 : j'ai nommé Roland Joffé. Une longue absence qui se fait malheureusement ressentir dans Rhum Express. Le metteur en scène semble être resté bloqué dans une autre époque et propose un film bien longuet. Durant tout le film, il semble hésiter entre le drame, la comédie et la romance et Rhum Express finit par patauger entre les styles.
Difficile de capter l'attention lorsqu'une histoire ne dispose d'aucun intérêt. On navigue dans un Porto Rico moite, comme si on sortait soi-même d'une terrible gueule de bois... Mais les périples de Paul Kemp sont inintéressants et le film finit par faire du surplace. Un manque de rythme évident qui n'est pas aidé par les 2 heures de durée du film. Pas d'enjeux dramatiques, pas de spectacle, ça finit par sembler très long et on en arrive par souhaiter un petit verre de rhum pour que le temps passe plus vite.
Heureusement la photographie du film est splendide. Les décors de Rhum Express sont très beaux graphiquement. Robinson a du être aidé par son chef opérateur talentueux, Dariusz Wolski (Prometheus, Dark City), qui réussit un travail impressionnant. Porto Rico est un "personnage" à part entière et certainement le plus grand atout du film.
Côté casting, Johnny Depp semble récupérer de son rôle dans le dernier Pirates des Caraïbes où il était très mauvais. L'acteur ne nous refait pas une énième fois le coup du Jack Sparrow, et propose un personnage différent, qui sort un peu de ses habitudes. A ses côtés, Umber Heard semble bien peu inspirée et n'a que son petit minois pour intéresser le public, surtout lorsqu'elle danse dans une scène très très chaude du film (on vous laisse la découvrir).
Bilan : Malgré toute la bonne volonté des acteurs, Johnny Depp en tête, Rhum Express n'est jamais intéressant, la faute à une mise en scène qui manque cruellement d'originalité. L'esprit d'Hunter S. Thompson n'a pas été conservé dans ce film sans saveur.