Au moins ne pourra-t-on pas lui reprocher cela à l'ami Ozon : ses films ont toujours une touche bien définie et très personnelle. Seulement voilà, ce "Ricky" ne fait que broder des commodités sur un ton très pataud. D'ailleurs, il faudra attendre des plombes avant de voir apparaître le fameux Ricky - personnage éponyme du film - et qui, au lieu de créer un regain d'intérêt, contribue plus à couler le film tant cette intrigue n'a finalement que bien peu de sens par rapport à sa façon de traiter cette histoire. Bref, même s'il ne faut pas nier qu'il y a dans ce nouvel Ozon un certain savoir-faire et une honnêteté louable, "Ricky" ne parvient pas à s'affranchir de ces deux fardeaux de la réalisation ozonienne que sont la platitude du récit et l'ennui.