A l'occasion de la sortie du film, je me suis permis de ré-écrire une partie de cette critique (que j'avais écrite vraiment à l'arrache et avec un à priori sur le film). Je me suis trompé sur plusieurs points.
De tout temps, les hommes ont voulu surfer les vagues, puis bon, tels des lycéens voulant compléter une rédaction bateau, ils ont décidé de voguer vers d'autres horizons plus numériques et surfer le web. C'est là que "Kimi to, Nami ni Noretara" rentre en jeu, car c'est un animé qui parle de vagues et de surf, mais pas de web. Quelle arnaque, dès le début j'ai senti que j'étais floué moi le geek de base.
Ceci dit, les surfeurs je les côtoie depuis tout petit habitant en Gironde et ayant pas mal fréquenté les côtes. Ce film n'est pas dépaysant, le surf j'en ai mangé sans jamais mettre les pieds sur une planche, que ce soit professionnellement parlant ou dans ma vie privée.
Bref trèfle dans la prairie, de quoi ça raconte?
L'histoire nous présente Hinako (dont la seiyuu est Rina Kawaei, ex AKB48) , une étudiante qui décide de retourner au bord de mer où elle avait vécu un temps dans sa vie étant petite. C'est une surfeuse douée (depuis son plus jeune âge) et son appartement avec vue sur la mer lui permettra d'assouvir sa passion. Un pompier (rien à voir avec ceux de Promare), un certain Minato, l'observe avec admiration depuis le haut de la caserne et l'appelle "mon héroïne", et il semblerait qu'il ait un petit crush pour la demoiselle... Un jour, des feux d'artifice lancés depuis l'immeuble voisin de l'appartement d'Hinako déclenchent un feu, et Hinako va se retrouver coincée en haut de son immeuble. Là, Minato débarquant avec la grande échelle, va sauver Hinako et allumer une autre étincelle, mais dans son cœur cette fois.
Science Saru est un studio que je connais mal, mais qui semble prometteur pour l'avenir (j'écris cela en sept 2021, où Naoko Yamada vient de les rejoindre, donc je suis très curieux). Néanmoins le travail fait sur ce film est particulièrement soigné, si bien que l'on ne sait plus vraiment si tout cela n'est pas un conte de fée tellement c'est beau. Mais à la vue de l'histoire... Quoi qu'il en soit, le film est dirigé par Masaaki Yuasa, un gars pas très connu qui a bossé entre autre sur une série très peu connu qui s'appelle "Doraemon", c'est dire la qualité du travail avec autant d'inconnu! :)
- Peut-on entendre les beach boys?
Perso, la chanson qu'on entend 50 fois dans le film me fatigue, car l'OST se résume presque qu'à ça tellement cela prend de place. Mais le récit le justifie, même si cela peut devenir facilement pénible. A mon premier visionnage, j'étais sorti du film à cause de ça, et de la guimauve que cela rajoutait inutilement en première partie de film, pas en seconde partie où la chanson a une autre signification.
- L'histoire casse-t-elle des Brice? (ou des briques au choix)
Quand à l'histoire, c'est une romance plutôt cliché d'une belle surfeuse (qui au passage peut se payer des appartements de folie) et d'un pompier qui a allumé le feu. La première partie du film se concentre complètement sur cette romance, y ajoutant beaucoup de sucre, trop de sucre dans le café. Je n'aime pas employer cette métaphore mais on s'empêtre dans une guimauve parfois un peu trop épaisse, le couple file un parfait amour dans des paysages somptueux. Et puis le ton change, les personnages aussi et l'on se retrouve dans un drame qui vole assez haut en terme d'improbabilité, usant de croyances et de légende. Mais plus le film passe, plus la guimauve fond pour laisser voir un sentiment plus noble qui était là depuis le début, mais que je n'avais pas vu du tout en tant que spectateur. Selon votre sensibilité, vous n'appréhenderez probablement pas le film de la même manière, ceci dit ne pas verser une ou deux larmes va être dur.
C'est vraiment difficile de trouver une bonne romance dramatique dans l'animation. Souvent mêlée à la comédie pour être plus digeste, ici ce n'est pas drôle du tout. Mêlant bien les genres dont il est issue, ce film est une très belle ode à l'amour, innocent et archi sucré au début, se changeant en autre chose au fil du temps, en quelque chose d'à peine palpable, où la mièvrerie a disparu. J'ignore pourquoi à titre personnel je n'avais pas autant apprécié la première fois, surement une journée de travail difficile... néanmoins foncez voir ce film ou regardez ce film qui, après tout, sent bon les embruns de l'amour.
P.S: et cela vient du même gars à l'origine de Lou et l'île aux sirènes. Cela ne m'étonne pas, c'est "gentil" comme film, c'est bon comme de la guimauve sans être péjoratif. Mais ça manque de piment je trouve, mais c'est personnel.
P.S2: Vu qu'il sort au cinéma, j'ai refait cette avis qui était médiocre. Ce film méritait mieux, et comme d'habitude mes mots ne sont qu'à moi sinon je vous envoie un animal géant en plastique rempli d'eau.