Mère courage contre la machinerie d’une institution abusive ou mère fragile contre la violence d’un placement ? Une conclusion ambivalente, mais c’est un vibrant portrait de mère dans tous ses contrastes (fragile, défaillante, forte, aimante, en rage …) En mère qui a du mal à se canaliser, Virginie Efira nous émeut dans sa révolte envers un système administratif (services sociaux) devenu kafkaïen. Le film interroge sur la violence des retraits abusifs, le discours normatif sur le bien-être de l’enfant, le placement au nom de « l’intérêt supérieur de l’enfant » , le bien-fondé ou/ et les enjeux de la séparation. Sans oublier l’aspect bien réel aussi du manque de moyens humains et de moyens financiers dont dispose l’ASE.