Before setting off on revenge, you first dig two graves

Un navire-espion britannique, le Saint-George, coule en mer Ionienne avec à son bord le système ATAC, un émetteur qui commande le lancement des missiles nucléaires britanniques. James Bond doit le retrouver avant qu'Ari Kristatos, un aventurier et trafiquant grec, ne le livre aux russes. Se joint à lui Melina, dont les parents ont été tués sur ordre de Kristatos.

On redescend sur Terre, et c'est un Roger Moore qui malheureusement vieillit à vue d'oeil mais qui assure toujours aussi vaillamment le spectacle, il envoie gentiment bouler une lolita patineuse qui le poursuit de ses avances (il a une éthique quand même) et surprend aussi par moments par un sérieux et une gravité qu'on ne lui soupçonnait pas auparavant. Cela d'autant plus qu'il venge la mort de Tracy dans le pré-générique, une vengeance en forme de bras d'honneur victorieux d'une franchise qui n'avait plus besoin des bagatelles jalousement gardées par Kevin McClory pour assurer son succès (cf ma critique de "Jamais plus jamais" pour plus de détails).

Entre une poursuite en 2CV (oui, une belle deudeuche jaune) ou la poursuite à skis la plus folle de toute la série (voire de tous les temps) et des scènes sous-marines réussies, les standards de sensations fortes de la franchise sont amplement respectés (et sans gadgets s'il vous plait, on ne reproche jamais ça à ce film, alors que c'est systématique pour les Daniel Craig...).
En plus de cela, un allié grec fort sympathique et pittoresque en la personne de Milos Columbo (Chaim Topol) qui rappelle un peu Ali Kerim Bey de Bons baisers de Russie. Et puis, last but not least, les beaux yeux de Carole Bouquet.

Pour le dépaysement, c'est un joli petit tour en Méditerranée que le producteur "Cubby" Broccoli nous offre : en Espagne, dans les Alpes italiennes et surtout en Grêce (un final casse-cou au monastère de Meteora notamment).
La bande originale à base de relents disco et funky teintés de cencerros de Bill Conti est de fort bonne tenue, ça change un peu du grand John Barry.

Probablement le meilleur Moore, en tout cas le meilleur Moore des années 80.

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