Un constat d'abord: comment se fait-il qu'un réalisateur de l'envergure de Ulrich Seidl ait son dernier film " Rimini" diffusé en catimini? Ulrich Seidl c'est un Christian Bobin à l'envers. L'emerveillement dans l'agonie et la vitalité d'une photographie précise pour dire l'humanité en panache et en glauque. En dérisoire. C'est fort, scabreux, irrévérencieux, tendancieux, tendre, claustrophobique, c'est surtout profondément cinématographique. Et pourquoi ne pourrions pas bander, ne pas bander, boire, pleurer et vieillir tout ensemble, dans une même vitalité exténuée?