L'adieu en demi-teinte de l'immense Howard...
Le dernier film d'un des plus grands réalisateurs américains de tous les temps, qui, à l'exception du fantastique, a été absolument brillant dans tous les genres...
Que dire de ce dernier Howard Hawks ???
Ben qu'à la vue de la première demi-heure avec une attaque de train par des sudistes fauchés mais rusés avant la réponse des nordistes loin d'être bêtes aussi mais surtout plus forts en nombre, le père Hawks avait encore de beaux restes.
Avec tout ça, on retrouve le style du réalisateur avec des hommes qui ont du mal à cacher une part de féminité et des femmes qui ne cherchent même pas à cacher leur part de masculinité, John Wayne même avec un peu de bide est toujours un bulldozer de charisme à côté duquel seuls la très belle Jennifer O'Neill et Jack Elam parviennent à se faire remarquer.
Le scénario n'est hélas pas à la hauteur d'un début très réussi et d'un acteur principal formidable, le réalisateur se contentant de reprendre dans le reste du film des vieux trucs déjà utilisés dans "Rio Bravo" et dans "El Dorado", de donner à Jack Elam un personnage qui ressemble trop à celui savoureux de Walter Brennan dans le même "Rio Bravo" pour qu'on ne le remarque pas.
Ce qui fait que le dernier film de l'immense réalisateur qu'était Howard Hawks est en demi-teinte, mais "Rio lobo" reste agréable à regarder tout de même.