Etrange documentaire que ce Riverboom. Au final et après réflexion, on est plus du côté des pieds nicklés en Afghanistan que de celui du prix Bayeux des correspondants de guerre. Les 3 journalistes impliqués dans cette aventure sont tout à fait sympathiques, on sourit quelques fois à leurs exploits ou à leurs commentaires mais je ne suis pas sur qu'ils rendent ici un bel hommage à leur profession.
Au cours de certains anniversaires, je ne sais pas si comme moi, vous vous êtes déjà retrouvés à visionner un film confectionné par les meilleurs amis du fêté, un film retraçant certains événements de vie partagés avec ces mêmes amis et commentés toujours par ces mêmes amis, le tout dans le but bien sur de faire plaisir au récipiendaire mais aussi de distraire la salle. Et bien j'ai eu avec ce Riverboom la sensation de voir ce genre de film, un film de potes fait par des potes et pour des potes, un film bon enfant et sans autre prétention. Ensuite, il faut bien l'avouer, on penche ici plus du côté du photoreportage que du reportage pur, la part filmée étant bien mince et se bornant souvent à des vues de l'intérieur de la voiture de nos routards.
La grande qualité de ce reportage vient à mon avis de son montage ultra bien réalisé, avec insertions malignes de mille photographies prises par un des trois protagonistes, ce qui donne un rythme soutenu à cette surprenante entreprise.