Du vin et des chants, tant que le train ne se décide pas à être à son terminus.
Dans les rizières du Pô, des milliers de femmes s’useront entre deux grossesses. Quelques corps se mêlent encore de danses américaines, bien qu’il ne soit plus certain qu’il reste dans le pays des soldats d’outre-atlantique. Les repiqueuses viennent en nombre distraire la vallée. Travail de quarante jours, quarantaine en plein air, juste le temps de se fatiguer les os pour un an. Quelques bébés ont suivi les bagages.
Distribution volante de sombreros, avant que le soleil ne se réveille tout à fait.
Mille pieds nus et des sabots s’agitent dans l’eau.
Des culs et des gerbes pointent vers le ciel.
Quelques hommes suffisent à diriger-reluquer ces travailleuses et même les clandestines.
Le soir n’aura le droit à aucune homme sous toutes ces nuisettes.
Quelques rêves d’Amérique du sud, et d’autres, plus gros, d’Amérique.
Parfois les fiancés débarquent en masse.