Ridley Scott revient sur le mythe de Robin, mais pour nous en conter cette fois la genèse. Comme c'est original.
Pourquoi Robin est devenu Robin, fugitif poursuivi, qui fait régner la justice.
Une préquelle en quelque sorte.
Scott a su créé un univers franchement crédible, beau et sale à la fois, moyenâgeux comme il faut, et tout.
S'il a choisi de raconter l'histoire d'hommes, car il a compris que toutes les bonnes histoires sont des histoires d'hommes (ou de femmes), on n'apprend pourtant rien du passé et des origines de personnages sans charisme (au premier titre desquels on trouve Petit Jean).
Si l'idée d'un Robin différent de l'image qu'on en a pouvait être bonne, à savoir présenter un homme qui ressemble plus à Hulk qu'au renard de notre enfance, on se fait quand même chier pendant presque deux heures.
L'histoire tient en effet sur un timbre poste et les rebondissements son prévisibles à souhait, l'histoire étant cousue de fil blanc tout du long. Aucune surprise ne vient ponctuer les scènes qui s'enchaînent quand même de belle manière si on s'assoit sur les nombreuses incohérence grotesques qui lés parsèment.
Et puis, Gladiator, Braveheart, Kingdom of Heaven, Il faut sauver le soldat Ryan, Le seigneur des anneaux, Batman sont tous des films qui sont sortis avant ce Robin qui ne fait qu'en reprendre les moments les plus efficaces sans savoir les sublimer.
La légende de Robin est morte jusqu'à sa prochaine probable résurrection, dans vingt ans.