La légende de Robin des bois n'est plus à faire, elle serait plutôt à refaire selon Ridley Scott. Le réalisateur s'attaque ici à la naissance de cette icône justicier connu pour sa fâcheuse tendance à détrousser les riches pour donner aux pauvres. Si les versions et les écrits diffèrent, le réalisateur d'Alien et Gladiator y ajoute sa propre vision grâce à un scénario de Brian Helgeland (Payback, L.A. Confidential), la vision d'un redresseur de torts intègre, juste et attaché à son pays et aux hommes qui le constitue. En gros un Homme, un vrai, sous les traits de Russel Crowe qui même s'il n'est pas mauvais a beaucoup moins de charisme que son personnage de Maximus dans le film qui a réveillé le Péplum.
Pour ce nouveau film qui aurait pu s'intituler autrement car Robin n'y est pas encore le hors la loi que l'on connait, on retrouve malgré tout tout le folklore habituel, Marianne, Petit Jean, Frère Tuck, le shérif de Nottingham et la forêt de Sherwood mais sous un autre jour. Le casting est alléchant avec des seconds rôles personnifiés par William Hurt, Max Von Sydow ou Mark Strong mais les acteurs n'apporte rien. On regrettera le côté théâtral de la destinée de ce Robin Longstride compensé bien évidemment par les talents de réalisation de Sir Ridley Scott. Les batailles sont prenantes, les musiques immersives et même si le récit perd parfois en intérêt, l'ensemble se tient tout au long de ces 2 heures 20 si on excuse quelques ratés dans certaines scènes dont le plus flagrant: Oh oui Marianne, embrassons nous au milieu de cette guerre!
Au final, on retiendra surtout que l'on a passé un bon moment devant cette nouvelle adaptation même si la cause et l'héroïsme de cette légende en devenir ne nous font pas vibrer une seule seconde.