Mon Dieu que c’est mauvais quand même quand on y pense... ça devrait être interdit de filmer comme Kevin Reynolds, d’abuser du grand angle et des atmosphères enfumées comme un clippeur fou des 80’s et de fausser le jeu en balançant dans la bande son des bouts d’une chanson qui avait réussi à l’époque à être plus célèbre que le film ce qui ne facilite pas la concentration et l’immersion vu qu’on s’attend à tout moment à voir apparaître un canadien et sa guitare…

C’est fou ce qu’il était mou ce Kevin Costner même au sommet de sa très brève starification, et que c’est triste d’être sérieux comme ça tout du long avec une nuque longue d’allemand de l’est et le bâton de petit-jean avalé par le fondement.

Etait-il nécessaire de rajouter de nulle part le rôle éculé de l'oriental plein d'honneur et de sagesse ? Bon, ici, c'est Morgan Freeman qui tient la place du Maure, alors on pardonne un peu, ça redonne un peu de vie à l'ensemble, c'est toujours meilleur une galette au Sarrasin, surtout armé d'un coupe-chou pareil...

Comme il est misérable le personnage du pauvre Christian Slater et comme on aurait pu agréablement s’en passer tout à fait…

Faut pas croire, déjà bien avant Waterworld le méchant de BD est en complet porte-à-faux avec le reste du film, ce qui fait que, même si on aime bien Alan Rickman et qu’il a l’air de beaucoup s’amuser, de notre côté, c’est pas vraiment ça, surtout avec la vieille sorcière moisie…

C’est dommage mais Mary Elisabeth Mastrantonio me laisse absolument frigide avec son cou de cygne à rallonge et ses dix-huit couches d’une chevelure impardonnable… Je ne vais pas non plus me rabattre sur la ronde teutonne qui lui sert de dame de compagnie, tout de même…

Mais foutrebleu, c’est sympatoche quand même un type qui vit dans la forêt avec un arc et des flèches et qui se fabrique des cabanes dans les arbres, avec un cuissot de chevreuil qui rôti sur la broche et la production alcoolisée d’un moine gras qui ne l’est pas moins.

Et ça suffit presque…

Créée

le 19 déc. 2012

Modifiée

le 28 déc. 2012

Critique lue 2.9K fois

65 j'aime

30 commentaires

Torpenn

Écrit par

Critique lue 2.9K fois

65
30

D'autres avis sur Robin des Bois - Prince des voleurs

Robin des Bois - Prince des voleurs
Docteur_Jivago
8

“There are no perfect men in the world, only perfect intentions.”

S'inspirant de la légende de Robin des bois, Kevin Reynolds livre en 1991 "Robin Hood : Prince of Thieves" où il nous emmène au temps des croisades au XIIème siècle suivre Robin de Locksley qui fuit...

le 7 déc. 2014

52 j'aime

18

Robin des Bois - Prince des voleurs
Jambalaya
4

Robin Déboires...

Ce film est monté haut dans mon estime, très haut même, beaucoup trop haut finalement. C’était l’époque où le cinéphile en moi dormait encore du sommeil de l’injuste, époque où je crachais assez...

le 8 mai 2014

37 j'aime

14

Robin des Bois - Prince des voleurs
Hypérion
6

Robin animateur d'un club d'accrobranche

Dans ce Robin des bois, prince des voleurs, il y a Gollum déguisé en sorcière, Frodon déguisé en Kevin Costner, l’inénarrable Morgan Freeman en mode Uruk Haï converti au bien armé d'un sabre qui...

le 7 mars 2013

32 j'aime

8

Du même critique

Into the Wild
Torpenn
5

Itinéraire d'un enfant gâté

A 22 ans, notre héros, qui a feuilleté deux lignes de Thoreau et trois pages de Jack London, abandonne sans un mot sa famille après son diplôme et va vivre deux années d'errance avant de crever comme...

le 17 nov. 2012

471 j'aime

182

Django Unchained
Torpenn
4

Esclavage de cerveau

Aussi improbable que cela puisse apparaître à mes lecteurs les plus obtus, j’aime bien Tarantino, je trouve qu’il arrive très bien à mettre en scène ses histoires, qu’il épice agréablement ces...

le 22 janv. 2013

395 j'aime

174

Le Parrain
Torpenn
10

Le festival de Caan...

Tout a déjà été dit sur ce film, un des plus grands jamais réalisé. Tout le monde a vanté, un jour son casting impeccable : un Brando ressuscité, un Pacino naissant, bien loin de ses tics...

le 6 janv. 2011

366 j'aime

131