C'est l'histoire d'un mec en fer blanc...
Bon, même si je ne suis pas habitué à l'exercice de la critique (particulièrement quand ça parle de cinéma...) j'arrive généralement à avoir un avis à la sortie d'une séance alors allons-y !
RoboCop est un film sympa, modernisation d'un film génial, j'ai plutôt l'impression qu'il mélange quelques éléments de l'intrigue des trois films en même temps, sans doute pour leur rendre hommage. On y suit un Alex Murphy badass, beau, blond, patriote... Si on parlait pas de RoboCop on pourrait croire à un putain de nazi m'enfin passons...
Dès le début du film j'ai redouté quelques trucs, pas forcément méchants mais qui tout de même m'ont pas mal fait tilter : Lewis a pris des vacances au soleil et s'est laissé pousser la prostate, histoire que voilà, on touche pas au partenaire badass et viril de Murphy, sauf qu'à la base le partenaire était une madame et en 2014, les madames au cinéma Hollywoodien c'est pour introduire une romance (même que des fois quand il y en a pas, on s'arrange pour en mettre... Hein le Hobbit ?) et pas pour en faire un perso avec des corones donc, l'émancipation féminine, ça dégage !
Deuxième chose, je sais que c'est dans l'esprit de la franchise de caricaturer à outrance ce qui ressemble à de la propagande dans cette belle contrée américaine (c'est d'ailleurs très bien fait tout le long du film grâce aux interventions de Samuel L. Jackson que j'ai désespéré d'entendre ne pas dire de vulgarités avant la fin du film) mais je ne pense pas que les scénaristes aient pensé à caricaturer la belle famille américaine, toussa, toussa... C'est trop ressemblant aux autres productions du genre pour ne pas être sincère, ou alors ils ont été ultra subtils et moi sacrément con. Enfin, c'est plutôt convenu mais ça reste tout de même pas trop désagréable... Bon sauf une scène où l'ambiance se réchauffe et que ça sort de n'importe où mais c'est toujours agréable dans l'ensemble.
Esthétiquement c'est joli, on sent que la production est plutôt léchée et que les techniciens font leur boulot, mais c'est pas la partie où je m'y connais le plus donc on va rapidement passer à la suite. Un seul truc m'a gêné à ce niveau, UN SEUL : la caméra qui fait juste n'importe quoi pendant les scènes d'action, ça bouge de partout, ça tremble, ça fait des flashs à tour de bras, bref c'est insupportable. Après c'est peut-être juste moi, c'est possible vu que j'ai plus l'habitude de ce genre de productions où ça fusille à tour de bras. Mes canons sont restés dans les années 70-80 et c'est sans doute la norme aujourd'hui... Mais merde, quoi, frôler la crise d'épilepsie pour un film...
Au niveau du propos tenu, c'est intéressant de voir le questionnement de la machine qui se croit homme étant donné qu'on a déjà vu la machine prendre conscience qu'elle devient homme dans les films précédents (la nuance est ténue) et pour les gens qui suivent pas, Gary Oldman le dit bien fort pour qu'on puisse comprendre, c'est gentil de penser à nous :)
Voilà voilà, j'me rend compte que j'ai déblatéré plein de méchancetés mais le flim m'a quand même bien plu, il déshonore pas ses prédécesseurs et remplit son rôle de divertissement sympathique.