Quand vous jouez au foot, il y a plusieurs types de tacles.
Le tacle régulier, qui vise le ballon et ne blesse personne.
Le tacle à hauteur du genou, qui vise surtout à envoyer l'adversaire sur le banc de touche.
Puis il y a le tacle à hauteur des dents, c'est celui que les dialoguistes de ce film envoient aux gun lobbies.
Le film s'ouvre sur Samuel Fuckin L. Jackson qui anime une émission sponsorisée United States of Fuckin' Murrica sur le déploiement massif de drones en Iran, et combien c'est cool les armes. Ce personnage (et l'acteur aussi, d'ailleurs) est juste parfait.
Bon en fait on est en février mais je tiens notre blockbuster de l'année.
En vrac.
Un héros-robot au pitch de base braindead, qui devient presque crédible. Le scénario me semble bien plus solide que la plupart des derniers blockbusters.
(Bon ce point est sujet à modification, j'ai toujours des soucis à voir les petites failles de scénario à chaud.)
La réalisation est sans défaut notable. Les scènes d'action sont excellemment chorégraphiées, même sur les enchaînements rapides de plans elles sont limpides.
Je connais pas le réalisateur, mais de ce que je vois José Padilha s'est fait remarquer pour deux films de guerre/guerilla réalistes et immersifs, et son expertise du genre se sent ici.
Avec ça, on a Gary Oldman et Michael Keaton qui font des duels de charisme à plusieurs reprises dans le film, et clairement ils envoient.
Si je dois trouver des défauts?
Le seul petit souci de réalisation que j'ai pu trouver, c'est Robocop qu'on voit sans exosquelette à un moment, dont les poumons s'activent sans les muscles pour.
Je reproche aussi un peu le manque d'identité graphique, j'me suis pas senti très Néo-Detroit 2030, mais je suppose que la volonté de réalisme du réalisateur y est pour quelque chose.
J'ajoute aussi que j'ai pas vu le Robocop de Verhoeven, je reverrai p'têt mon avis sur celui-ci en fonction.
(Mais Samuel Jackson m'a quand même tué ce soir.)