J'avais beaucoup aimé le premier long-métrage de Laïla Marrakchi ("Marock"), qui malgré quelques faiblesses, portait un regard tendre et original sur la jeunesse dorée de Casablanca.
Avec le nouveau film de Marrakchi, on quitte Casa pour Tanger, mais on reste dans la haute bourgeoisie marocaine, avec une famille en crise contrainte de se réunir pendant trois jours suite au décès du patriarche, qui ne laisse derrière lui que des héritières.
Un film de femmes donc, qui explore avec un ton décalé les dysfonctionnements de la société marocaine, en particulier sur le thème de la condition féminine.
Mais "Rock the casbah" est aussi et surtout une chronique familiale, puisque nombre de vérités et secrets de famille vont surgir lors de ce week-end partagé. Ressentiments, jalousies et règlements de compte seront ainsi au programme...
Et c'est là que le bât blesse quelque peu : les personnages apparaissent caricaturaux, les situations extrêmes, les dialogues outranciers ; bref, Laïla Marrakchi a voulu en faire trop, ce qui nuit à la vraisemblance de son récit.
Malgré ce sérieux bémol, je reste plutôt friand du style de la réalisatrice marocaine, en particulier de ses choix de comédiennes (Morjana Alaoui, Lubna Azabal, Nadine Labaki), qui font de "Rock the casbah" un joli voyage vers une destination méconnue...