"RockNRolla" s'inscrit dans la veine des premiers films de Guy Ritchie, tels que "Snatch" ou "Lock, stock and two smoking barrels", à savoir des histoires morcelées de gangsters londoniens déjantés, autour d'une mise en scène stylisée et d'un montage non-linéaire.
Ce cinquième long-métrage du réalisateur britannique vaut avant tout pour son casting 5 étoiles, Ritchie ayant véritablement réuni la fine fleur des comédiens anglais (accompagnés de Jeremy Piven et Ludacris en guests américains). Jugez plutôt : Mark Strong, Gerard Butler, Thandie Newton, Gemma Arterton, Tom Wilkinson, Idris Elba et Tom Hardy, pour ne citer que les plus fameux.
Pour les fans de cinéma britannique, c'est déjà une raison suffisante pour voir "RockNRolla".
Le problème, c'est que ce nombre hallucinant de têtes d'affiche potentielles finit par desservir le film, certains personnages étant sacrifiés, d'autres bénéficiant de sous-intrigues artificiellement greffées à la trame principale, déjà bien tarabiscotée...
En conséquence, si ce récit décousu se suit sans déplaisir, il ne parvient pas à captiver et on ne ressent guère d'empathie pour les différents protagonistes.
Dommage car la mise en scène de Guy Ritchie fait toujours des étincelles, avec ses ralentis, ses effets de style et ses flashbacks intégrés à la narration. Plus très innovant désormais, franchement tape-à l'œil certes, mais toujours efficace et ludique.
On retrouve aussi avec plaisir son humour noir et ses influences musicales variées.
Au final, "RockNRolla" est donc à réserver aux fans irréductibles du réalisateur, ainsi qu'aux amateurs d'histoires de petits malfrats et de punchlines tarantinesques.
Les autres n'y trouveront qu'un petit divertissement sans épaisseur et vite oublié.