Ni pour, ni contre

Bizarrement, « Rocky 3 » était l'un des deux titres de la saga me manquant (avec le cinq), ne sachant pas trop à quoi m'attendre (si ce n'est rien d'extraordinaire) tant le second ne vaut que par son combat final et le quatrième, même plutôt efficace, restant trop marqué par sa logique de propagande pro-Reagan contre l'URSS.

Et en définitive, ce n'était pas si mal. Il y a les fondamentaux, ceux qui ont fait le succès de la saga, fonctionnant toujours autant sur moi : le thème musical, toujours aussi remarquable efficace, les scènes d'entraînement et, bien sûr, les affrontements sur le ring (trois, cette fois), à chaque fois aussi prenant qu'irréel, celui contre Hulk Hogan valant son pesant d'or, mais l'ultime affrontement, que ce soit par son déroulement ou ses coups (et ses bruitages), n'est pas mal non plus.

Le reste est autrement plus passable, de la réalisation souvent fonctionnelle à un scénario que l'on devine quasiment de bout en bout, offrant peut-être l'un des méchants les plus hallucinants de l'Histoire du cinéma en la présence de Clubber Lang, joué avec un Mister T. en roue libre en VO comme en VF. Un numéro trois pas désagréable à regarder, à l'image d'une Talia Shire nettement moins agaçante que précédemment, sans apporter grand-chose à la mythologie du film originel.

PS : pourquoi ai-je toujours cru que la chanson-titre de Survivor était celle du quatrième volet ? Mystère...