Rocky a gagné, cette fois il a battu Appolo Creed, il est champion et pour lui une nouvelle carrière débute. Enchaînant les combats pour la défense de son titre avec les apparitions publiques, les galas, les campagnes de publicité, Rocky s’il s’est affûté physiquement offrant un corps plus athlétique s’est en revanche embourgeoisé et lorsque un challenger sérieux s’oppose à lui, la motivation n’y est plus. Mickey son entraîneur de toujours, le sait et quand il lui avoue que ses adversaires ont été choisis pour être certains que ce soit Rocky qui remporte les matchs, cela le mine.

C’est Apollo qui viendra alors prendre le relais pour lui redonner la rage de vaincre, lui faire retrouver l’œil du tigre et le sortir de sa dolce vita dans laquelle il s’empâtait, un retour aux sources mais aussi une remise en question de sa façon de boxer, car face à Clubber Lang, être un puncheur et pouvoir encaisser les coups ne suffit pas, de bagarreur Rocky devra apprendre à devenir un boxeur, plus rusé, plus mobile, plus souple.


Entouré de ses fidèles tels Paulie mais surtout Adrian en qui il trouvera une fois de plus la force de surmonter ses doutes et la force de monter sur le ring, Rocky cette fois n’est plus l’homme de basse extraction qui lutte pour arriver aux faîtes de la gloire, mais l’homme qui ayant tout à perdre doit s’y maintenir et les valeurs qui lui ont permis de s’y hisser seront celles qui lui permettront d’y rester.


Légère baisse indéniable de ce troisième opus en regard des deux sommets cinématographiques qu’ont été ses prédécesseurs, mais ce film reste un très bon film, plus vif, plus rythmé, le loser magnifique devenu champion par abnégation et sacrifice a laissé la place à un showman, un businessman du sport spectacle qui a depuis appris à s’exprimer en public ou devant les caméras des publicitaires, mais qui devra retrouver sa hargne.


La réalisation s’affranchit du style des productions précédentes, mais reste fidèle à l’univers de la saga, des odeurs et atmosphères rances des salles de boxes minables, on évolue dans les odeurs et atmosphères rances des grands gymnases, la photographie participe également de cette évolution, tout comme le scénario ce qui rend l’ensemble cohérent avec l’idée générale du film et propose une évolution intéressante du personnage sans le dénaturer.

Spectateur-Lambda
7

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le 10 oct. 2022

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