T party
Incroyable, je remonte la note d’un Rocky en le revoyant… Au-début, j’étais même presque plus gaillard que ça tellement je trouve les scènes de courses sur la plage avec la musique 80’s absolument...
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le 15 mai 2013
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7
Pour bien comprendre ma critique, il faut avoir vu cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=0JGSKjvpfBY
"Rocky III", c'est un peu l'histoire de trois potes homosexuels qui s'aiment autant qu'ils aiment s'imbiber d'huile. Car "Rocky III" nous raconte l'histoire de trois mecs constamment torse nus, si souvent en calbut qu'on en vient, finalement, à se demander s'ils ne voudraient pas culbuter quelqu'un ( voire même quelque chose ), alors qu'ils se cherchent, se frappent, se regardent intensément, avec le regard de braise que le plaisir seul nous procure, et aiment courir sur la plage en slow motion, comme dans un remake gay d'Alerte à Malibu.
Le résultat est fantastique, galvanisant, fantasmagorique : voir Rocky devenir un mec de la jaquette, c'est quand même quelque chose. Lui qui voulait se marier avec Adrianne préfère le long potentiel d'Apollo Creed. Sly aurait-il des passions cachées? Le soucis avec ça, c'est que dans l'idée de faire de son film un délire de friendzoners gays, le mec oublie complètement que merde, il se trouve dans Rocky, là ...
Non parce que quand tu vois le résultat final, y'a vraiment quelque chose qui cloche; j'ai rien contre le fait de vouloir se faire plaisir, quelques fois, mais quand même, si c'est pour donner pareil résultat, autant ne rien faire. Parce que là, le résultat fait peine à voir ( je pèse mes mots autant que Rocky pèse les biceps de Creed ).
Déjà, le mec a un problème avec la mise en image; si ce n'est le montage en début de film, que j'ai personnellement adoré tant il était efficace, rythmé et pertinent, le reste déconne clairement. Non seulement ça manque d'inspiration, mais une impression vient rapidement s'imposer dans notre esprit : ce n'est qu'une repompée, une re-sucée de ce qu'il avait fait dans le second film ( déjà pas fameux, d'ailleurs ).
Et si la mise en scène ne marque guère, c'est surtout, je pense, par un manque de rythme flagrant; il manque une musique épique qui rendrait les grands moments puissants, pour leur fournir une force supplémentaire. Car il ne suffit pas d'intégralement filmer de la virilité testostéronée pour rendre de bons combats; non, c'est tout un art.
De plus, se perdant constamment dans son délire, sans même parvenir à retrouver son propos, Sly va même jusqu'à trahir son personnage principal, son héros, celui qui lui ressemble tant, et qui lui a permit d'atteindre ce succès qui, aujourd'hui, est sien. En effet, Rocky lui même n'est plus ... le même. Suivant les scènes, l'on peine réellement à le reconnaître, à se dire : "tiens, ça c'est le Rocky que je connais", parce qu'au final, celui que l'on connaissait n'est plus qu'une vaste coquille vide, un personnage fade, sans personnalité, superficiel.
Il manque sérieusement de profondeur, d'amplitude; comment pourrait-on s'attacher à quelqu'un qui ne nous ressemble plus, et ne ressemble même plus à celui qu'il était? Serait-ce une allégorie concernant la vie d'artiste de Stallone? Je ne saurai vous le dire. La seule chose que je peux vous certifier, c'est qu'au final, la dualité du personnage, à la limite de la schizophrénie tant il change constamment de personnalité.
Il n'est jamais le même suivant les scènes; au final, c'est vraiment dérangeant, tellement, en fait, qu'on perd rapidement le fil. Car le soucis avec Sly, c'est que même s'il s'amuse comme un petit fou, même s'il s'avère bien plus gay que morose, il délie trop son personnage, et ses personnages, pour les faire durer sur une éternité de films.
Leur comportement, leur personnalité, leur manière d'être, tout ce qui concerne les protagonistes de l'oeuvre manque de sens, de logique, de cohérence avec les films précédents. Pour prendre un simple exemple, Adrianne n'a plus aucune utilité, si ce n'est jouer la pouffiasse inutile et nous sortir quelques phrases complètement connes, d'une naïveté qui va d'ailleurs crescendo.
De plus, l'oeuvre s'enfonce constamment dans un what the fuck qui va croissant ( pire qu'une viennoiserie ). Le combat contre Hulk Hogan s'avère être le meilleur exemple; ça m'a un peu fait penser aux combats de catchs que je faisais avec mes jouets, quand j'étais petit; c'est un peu le genre de truc que tu fais seul, mais que c'est tellement le bordel à voir que tu le montres à personne. Sauf que Sly, lui, il l'a montré ...
Bourrin, décérébré, bourru et simplet, ce troisième Rocky entame la Ramboisation du personnage. Un sentiment de perte de ses repères survient rapidement, en même temps que l'oeuvre tombe dans un hors-sujet complet : Sly n'en n'a plus rien à foutre du drame humain, il ne fait plus que de la boxe, et il le fait mal, très mal. D'où ma remarque pour conclure cette critique : le jour où Rocky sait boxer, j'épouse un poney.
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Créée
le 24 janv. 2016
Critique lue 438 fois
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