Rocky Balboa a délaissé la boxe et pris sa retraite sportive,profitant de sa famille dans sa belle villa.Mais voilà qu'une délégation soviétique se pointe en Amérique,orchestrant une tournée de promotion du champion Ivan Drago,présenté comme invincible.Voyant les ruscofs parader à la télé,l'ex boxeur vedette Apollo Creed,meilleur ami de Rocky,s'énerve et demande à combattre Drago.Hélas il se fait massacrer,au point de décéder sur le ring.Là c'est Balboa qui s'énerve et décide de venger son ami en allant se friter avec Ivan en URSS.Immense succès en son temps,ce film parait avec le recul plutôt ridicule,voire comique.Sylvester Stallone,toujours réalisateur,scénariste et titulaire du rôle-titre,semble à court d'inspiration et se livre à un brûlot politique assez grotesque.On part donc sur une présentation ennuyeuse tissée de scènes pénibles impliquant de la niaiserie avec le gamin con de Rocky et l'anniversaire de son beau-frère Paulie,à qui on offre un robot,introduction de la technologie de pointe dans la saga.Puis les réactions des personnages deviennent ahurissantes.Apollo ne combat plus depuis des années,il est total à la rue physiquement et il s'en va défier une machine à cogner ultra-performante juste par patriotisme chauviniste.Et quand il prend sa branlée il refuse d'abandonner,préférant mourir sur le ring dans une sorte de démarche suicidaire.Rocky ne va pas mieux mentalement puisque lui aussi est au rancart sans que ça ne l'empêche de vouloir venger son ami en abandonnant femme et enfant malgré le risque de revenir dans un cercueil de son périple slave.Tout ceci n'est pas très sérieux mais ce n'est encore rien en regard du fond de l'histoire,un exercice de propagande anti-russe totalement délirant.Certes l'URSS était un pays très déplorable fonctionnant de manière antidémocratique,personne ne le nie aujourd'hui,même pas les communistes.Mais là le portrait qui en est brossé est si chargé et excessif qu'on frôle la parodie à la Groland.Des officiels autoritaires et intrusifs,des dirigeants sinistres,des agents du KGB espionnant jusqu'au fin fond des steppes désertes,de l'arrogance et de la haine à revendre,finalement Sly parviendrait presque à les rendre sympathiques tellement il en rajoute.Ne sachant plus trop sur qui faire taper Rocky,il se lance sans filet dans cette tentative de réchauffement d'une Guerre Froide qui jetait ses derniers glaçons.Après,si on prend ça au second degré,cette plaisanterie reaganienne se laisse gentiment regarder.Les matches et les entraînements sont spectaculaires,la préparation de Rocky est originale,ses méthodes "nature" s'opposant à l'hyper technologie d'un russe évidemment dopé,et on retrouve avec plaisir l'ambiance cool entourant un héros attachant.Le final est une intense partie de rigolade avec notre champion ricain prononçant sur le ring un grandiloquent discours prônant l'amitié entre les peuples qui retourne les spectateurs qui le huaient auparavant et qui l'applaudissent debout,même les faces de carême du Politburo se sentant obligées de suivre le mouvement.Stallone,très affûté en dépit de son âge avançant,est une fois de plus convaincant en type qui ne sait pas boxer mais gagne à tous les coups grâce à sa vaillance et sa volonté.Talia Shire est de plus en plus effacée en épouse soumise et mièvre tandis que Burt Young confirme son talent à interpréter les boulets râleurs.Tony Burton,l'ex coach de Creed devenu celui de Rocky,prend du volume dans la franchise alors que Carl Weathers apparait pour la dernière fois dans la série,avec à la clé un show débile en compagnie de James Brown.Les nouveautés viennent de Dolph Lundgren,impressionnant en armoire à glace mutique et destructrice,il parait d'ailleurs qu'il a envoyé Sly à l'hosto lors du tournage,certains pugilats étant très réalistes,et de la belle Brigitte Nielsen,archétype de la blonde nordique qui incarne son épouse et qui dans la vraie vie aura une relation avec Stallone.Notes et critiques de films de Sylvester Stallone publiées précédemment:voir critique "Rocky 3-L'oeil du tigre".Nouvelle moyenne:7.

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le 16 mai 2024

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