Rocky en porte étendard de la toute puissante Amérique reaganienne face à Drago, symbole de l'austère et belliqueuse Russie, en pleine Guerre froide, plus manichéen que ça tu meurs, mais plus fun que ça tu meurs encore plus. Avec ce joli coup marketing, qu’est “Rocky vs Drago”, Sylvester Stallone par le biais de son “Ultimate director’s Cut”- comptant pas plus de deux minutes inédites - nous rappelle à son bon souvenir, celui de l’année 1985, qui voyait "Rocky IV” devenir le film le plus rentable de la saga. En ce doux milieu de la décennie des eighties, dans laquelle allait au cinéma était encore la promesse de grands moments, voir un combat entre Sylvester Stallone et le géant suédois Dolph Lundgren, était une fête que l’on n’avait pas le droit de manquer. Voici que 35 ans plus tard, le bonheur est encore au rendez-vous, peut-être à cause, ou plutôt graĉe à la magie de la nostalgie, quoi qu’il en soit, le spectacle en imposerait à pas mal de production moderne, à commencer par la bande originale du film transcendée par les standards de James Brown et Robert Tepper, sans oublier “Eye of the Tiger” et “Burning Heart” de Survivor, bref de quoi énerver l’adolescent que j'étais et enchanter l’adulte que je suis devenu !