Issu de la génération Star Wars, ayant vu Le retour du Jedi à sa sortie (et oui, ma jeunesse est loin), j'ai depuis perdu l'amour que je chérissais alors pour les vaisseaux spatiaux et conflits intergalactiques, faute à une prélogie infâme détruisant avec application tout ce que son géniteur avait soigneusement érigé lors de sa première trilogie. Le vrai-faux remake du tâcheron Abrams (incapable d'une once d'originalité et puisant tout son savoir faire de son maître Spielberg sans avoir pour autant son talent) n'a pas non plus ravivé la flamme, même si le retour de maquettes et décors partiels avaient aidé à oublier les errances du all-in digital de master Lucas.
Et bien pourtant, le miracle est arrivé ! Celui que je n'attendais plus de ce côté ci de la force vient de me faire à nouveau ouvrir mes yeux d'enfants. Gareth Edwards ressuscite avec brio l'univers Star Wars en respectant la trilogie originale tout en apportant son sens de la mise en scène ahurissant pour balancer le meilleur opus de la saga juste derrière la montagne sacré de L'empire contre attaque.
Contrairement au récent Abrams avec son héroïne de pacotille et son vilain geek boutonneux, les héros de Edwards ont une épaisseur et du charisme et on suit avec délectation leurs affrontements entre l'alliance et l'empire (plus encore si on s'amuse à y voir un parallèle sacrément burné de notre histoire actuelle). Le bonhomme en profite pour redonner sa superbe au Lord Vador le temps de deux scènes intenses.
En gros, si comme moi, vous aviez perdu l'amour de la force, courez vite dans vos salles obscures et ouvrez grands vos mirettes, le spectacle en vaut le détour !