Tragique guérilla vers un nouvel espoir, Rogue One, spin-off précédant l'opus original de la galaxie Star Wars, se permet de casser quelques codes de la licence pour mieux servir son aventure parallèle, qui laisse derrière elle quelques poussières d'étoiles qui illumineront sans aucun doute les yeux de tous les aficionados. Après une ouverture très forte, chaque membre de l'équipe Rogue déséquilibre la première partie du film, de bien longues téléportations, et la majorité ne trouvera malheureusement pas la richesse qu'elle mérite. Ce qui n'empêche pas de nous attacher à certaines figures (le duo chinois Chirrut-Baze) ni d'ouvrir la portée mythologique et émotionnelle de cet opus à part. Car même si l'hermétisme de Felicity Jones ne séduit pas toujours, l'histoire qui entoure son personnage agrippe le cœur, petit rouage indispensable au moteur qui nous permet de voyager vers l'horizon épique de l'Episode IV. La part des ténèbres, Gareth Edwards l'assume complètement avec une aura de film de guerre et ses terribles sacrifices, citant visuellement des œuvres comme Apocalypse Now ou Saving Private Ryan pour mieux nourrir l'excitation rebelle qui permet au film de trouver son identité. Affranchi de la Force, Rogue One sort avec succès la saga de son couloir de lumière, fort d'effets spéciaux impressionnants et d'un climax titanesque.
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