Towards the within
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Room fait partie de ses œuvres qui font parler d’eux à leur sortie car il a été médiatisé sur l’histoire qu’il racontait. C’est pour cela que je fais toujours abstractions de ce que l’on peut dire à ce sujet car je n’apprécie guère d’être influencer par l’opinion générale. Mais il va sans dire que j’ai apprécié ce film car il m’a touché. Le petit Jack est le cœur du film, de cette séquestration. Il n'a pas conscience d'exister dans un monde qu'il ne connaît, ne conçoit pas.
Lenny Abrahamson a bien géré sa partie en huis clos notamment dans le recours au hors-champ. Les conditions de détention de Jack et de Ma sont très bien rendue. Le plus troublant dans cette partie c'est le bonheur candide du gamin qui n'est jamais à court d'idées pour s'amuser avec les moyens du bord. Cela génère une forme de naïveté et d’innocence qui rentre en contraste avec l’hostilité du monde dans lequel il vit. L’enfant a eu un apprentissage du réel qui est totalement biaisé car il ne connaît que ce qu’il se passe dans la pièce : tout ce qui extérieur à la pièce n’existe pas, ce n’est qu'une illusion que génère la télévision. Les conditions auraient pu être plus développer mais il n’en est rien car le film nous parle de liberté.
L’organisation de l’évasion est bien orchestrée et nous offre un moment assez intense. Mais la suite du récit nous montre la confrontation au monde réel. Jack observe la grandeur du monde qui l’entoure et les accidents qu’ils provoquent. Jacob Tremblay porte trois choses sur son visage juvénile : la résiliation, l'insouciance et la beauté au sens large. Il est un vaste mélange de certitudes et d'incertitudes, un enfant de rien qui doit tout réapprendre, en croyant avoir déjà tout appris. Sa prestation est bluffante, sa force émotionnelle colossale pour son jeune âge. Il ne faut pas non plus oublier la prestation de Brie Larson qui est d’une justesse au niveau de l’incarnation de son personnage.
Room est un récit magnifique qui nous emporte dans une histoire qui dépasse l’entendement tant le film est porté sur le monde, par le monde, tant son sujet est si précis et pourtant si universel.
Créée
le 20 avr. 2017
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