Veux-tu que je montre quelque chose de monstrueux?

Quand Carpenter réalise un film, c'est souvent pour nous sortir une merveille. The Thing est un peu le sommet, du point de vue artistique, de la filmographie de ce cher John Carpenter. En effet, même si il a déjà réussi à nous faire peur, ce film va être encore plus atroce et plus oppressant dans son ambiance.

Lorsque on mélange le blanc et le rouge, on sait à quelle symbolique s'attendre. En effet, lorsque l'on voit la pureté de la neige être recouvert par le sang des hommes, on ne peut être que terrifié à l'idée que notre côté innocent en prenne un coup. Le plus dur à regarder est ce monstre hideux et malformé qui va prendre les hommes pour cible. A partir de là, nous allons assister à un vrai massacre entre ces derniers poussés par la paranoïa car ils ne savent pas à qui faire confiance. Le décor de ce désert blanc permet aussi d'accentuer la peur chez ces scientifiques car avec ce blanc à perte de vue et le silence qui y réside, il y a de quoi devenir fou.

Cette ambiance sordide est accentuée par une musique oppressante qui va renforcé le malsain dans certaines scènes et nous faire ressentir autant de stress qu'à nos héros. Le rythme du film par moment peut aussi accentuer l'angoisse par une scène qui serait plus lente qu'une autre avec un moment menaçant.

Le véritable ennemi n'est pas le monstre ni l'environnement du film mais l'homme lui-même car poussé dans sa paranoïa, les scientifiques vont se retourner les uns contre les autres ne sachant pas à qui se fier. La scène où ils font un test sanguin afin de savoir qui est un humain et qui est devenu un monstre est un parfait exemple de cette paranoïa tant elle est longue et nous fait ressentir toute la peur qu'éprouve chacun des personnages.

The Thing est un film exceptionnel qui mérite son statut de film culte tant le génie de John Carpenter est omniprésent dans cette œuvre avec une scène ouverte à toutes les suppositions et les hypothèses comme nous adorons le faire.

Une goutte de sueur ruisselle de notre front.
Est- ce à cause de la peur ou de l'excitation?