Sept ans après La Danseuse, Stéphanie Di Giusto nous emmène dans la France des années 1870 faire la connaissance de Rosalie.
Femme désespérément à marier pour son père, Rosalie n’aspire qu’à l’être pour ne pas connaître une vie sans enfants. Si de prime abord, le côté virilement atypique de Rosalie décontenance, ce n’est rien à côté de son rustre et rêche époux ; car de Rosalie ne transpire qu’une infinie douceur et bonté, brillamment portée à l’écran par Nadia Tereszkiewicz, lauréate du Valois de l'actrice au Festival du film Francophone d’Angoulême 2023.
Librement inspiré d’un fait d’époque, la réalisatrice nous offre un portrait rude et sensible d’une jeune femme qui n’aspire qu’à exister et surtout qu’à être aimée.
À travers une mise en scène soignée et intimiste s’installe entre les jeunes mariés une lente valse où rejeter c’est apprivoiser. De ce fragile équilibre, la loi des hommes, la loi du plus fort n’en feront qu’une bouchée.
Comme toujours, on abat bien les monstres et comme toujours on devine aisément qui sont vraiment les monstres…