C'est vrai : pour les cinéphiles, revoir Françoise Fabian, qui plus est dans un premier rôle pour la première fois depuis bien longtemps, est toujours un plaisir. De plus, la bande-annonce m'avait plutôt séduit, même si c'était sans doute avant tout pour la présence du mythique « Can't Take My Eyes off You » à la bande-originale.
Pourtant, au final, que retiens-je de « Rose » ? Pas grand-chose. Certes, la Fabian joue bien, joliment entourée notamment de Grégory Montel et de la toujours splendide Aure Atika, d'autres seconds rôles, notamment Pascal Elbé, trouvant bien leur place dans le récit.
Cette plongée au cœur de la communauté juive permet également d'en savoir un peu plus sur certaines coutumes, surtout dans le premier tiers. Mais rien ne prend, n'imprime vraiment. Être éprise de liberté, avoir encore d'aimer, de découvrir des choses, même à un âge très avancé ? Très bien, mais rien d'incroyable non plus.
En fait, si ce n'est quelques situation légèrement originales, n'ayant pas peur du « qu'en dira t-on » et d'une certaine liberté de ton par moments, notamment une ou deux scènes de repas plutôt réussies, il m'est impossible de vous parler plus longuement d'une œuvre se distinguant trop rarement du tout-venant, que ce soit dans sa réalisation, son scénario, ses dialogues.
On ne s'intéresse pas assez, on ne s'implique pas suffisamment pour que « Rose » nous reste plus de quelques jours en mémoire, si ce n'est par son absence de dénouement, Aurélie Saada n'ayant manifestement plus rien à raconter et décidant tout simplement de ne pas finir : pratique. Décevant.