Quentin Dupieux est un petit malin, en pré générique il pose le principe de son film : « no reason ». Globalement pas d’explication à ce qui va suivre, on prend « Rubber » comme il vient. Facile. Donc que penser de cette histoire de pneu psychopathe ? Commençons par la fin, j’y ai pris un certain plaisir ! C’est dit. Pour autant, le film n’est pas à la hauteur de mes attentes. Certes on rie beaucoup à quelques réflexions cinglantes ou situations cocasses, on se prend aussi la tête pour trouver finalement un sens : critique sociétale ? Métaphore alambiquée des troubles humains ? Pas de réponse puisque « no reason ». Entre objet filmé non identifié et approche conceptuelle lorgnant du côté des performances vidéo de l’art contemporain Dupieux se perd un peu. Il n’a ni l’originalité de l’un ni la profondeur et le force du propos de l’autre. Rubber reste donc à la porte du film qui marquera les consciences. Il n’en reste pas moins une œuvre qui provoque un vrai capital de sympathie.