Bien plus qu'une critique, une non-critique
Je me suis demandé comment aborder ce film.
Je l'ai vécu.
Je me suis demandé quoi en penser après-coup.
Et maintenant je ne sais pas trop quoi en écrire.
Les détracteurs diront que ça résume le néant auquel j'ai assisté.
Je dirais surtout que face à une construction de l'esprit aussi différente, on aurait finalement besoin de s'adapter pour pouvoir en parler efficacement.
Seulement voilà, pour certaines personnes le non-sens, l'absurde total, le "no-reason", ça sonnera inévitablement faux.
C'est le cas de certaines personnalités quand elles veulent, ne serait-ce que faire de l'humour. On retrouve particulièrement ça chez les politiques.
Et je pense que, en matière d'art en général et donc ici de cinéma plus particulièrement, c'est plus ou moins mon cas.
Je pourrais donc tenter de partir dans un délire total, essayer de vous faire comprendre l'espèce de monde parallèle dans lequel je me suis retrouvé le temps du film, en écrivant de manière aussi décalée.
Mais objectivement, ça aurait peu de chance de prendre, encore moins d'être convaincant.
Je préfère vous dire que, de façon assez notablement rare, ça m'a plutôt séduit.
Oh, à l'exclusion quand même de la petite scène d'introduction qui, si elle a un intérêt certain dans sa forme (son esthétique, sa construction), en présente à mon sens beaucoup moins sur le fond.
Toute une séquence "disclaimer" pour bien asséner que, attention, ne vous attendez à rien de cohérent dans ce film, ça va juste être une ode à l'absurde, je ne sais pas si ça a marché chez vous, mais en ce qui me concerne c'était plutôt un mauvais présage.
Soit c'est assumé et on s'en rendra bien vite compte.
Soit cette précision est nécessaire, et ça sous-entend que sans elle, on pourrait considérer le film comme ce qu'il n'est pas : un vide absolu.
Bref oui, pour ma part, suivre les tribulations d'un pneu télépathe tueur en série, ça a pris.
Une esthétique, une ambiance, un n'importe quoi, mais à la fois assumé et surtout j'ai trouvé que c'était d'un très grand "naturel". On ne sent pas le délire forcé "pour le lol".
Et pourtant, je n'étais pas forcément le public idéal.
Mais c'est tout ce que je peux en dire.
Bonsoir chez vous !