Françoise, mariée au trop séduisant coureur automobile Henri Lorant, apprend par une amie fidèle que son mari a une liaison. Elle quitte le domicile conjugal et va chercher refuge dans une chambre de bonne de la rue de l'Estrapade. Elle y fait la connaissance de Robert, jeune bohème sentimental, qui lui fait immédiatement une cour assidue.
Coincé entre Casque d'or et Touchez pas au grisbi, Rue de l'estrapade fait figure d'oeuvre mineure dans la filmographie de Becker. Elle n'en est pas moins charmante et dans le prolongement de ses chroniques sociales du Paris de l'après-guerre (Antoine et Antoinette, Falbalas, Rendez-vous de juillet). Davantage étude de moeurs que dédié à l'action pure, le film adopte un rythme de comédie à l'américaine qui en fait un cousin éloigné des récits de Frank Capra.