Comme quoi, tout le monde peut avoir un moment d'égarement... Habituellement auteur d'un cinéma d'action extrêmement solide, David Ayer se plante complètement ici avec cette pseudo-variation des « Dix Petits Nègres » aux rebondissements médiocres, souvent ennuyeuse et tellement « burnée» que cela en devient vite ridicule. Franchement, comment peut-on aujourd'hui offrir des dialogues aussi honteux, à base de « put*** », « mer** », « enc*** » à raison parfois de dix ou quinze par minute ? Cela est assez sidérant, d'autant que notre intérêt pour les personnages est à peu près du même niveau : bourrés de testostérone, lourds et donc terriblement vulgaires...
Avec en bonus un Arnold Schwarzenegger qui n'a peut-être jamais été aussi mauvais, entouré de quelques bons acteurs de télé venus cachetonner, tandis qu'on ne sait toujours pas ce que la belle Olivia Williams est venue faire dans cette galère. Même les scènes d'action se voulant « réalistes » tombent complètement à plat, tandis qu'une certaine complaisance vis-à-vis de la violence et d'un discours ouvertement réac se fait ouvertement ressentir : non, vraiment, rarement film aura mieux porté son titre, heureusement, « Fury » viendra nous confirmer que « Sabotage » n'était qu'un accident de parcours pour son réalisateur.