Avant-dernier film de Mel Brooks, Sacré Robin des Bois revient à la parodie pure et dure après la comédie satyrique Chienne de vie. Après s'être attaqué à Star Wars en 1987, c'est au tour de Robin des Bois: Prince des Voleurs de pâlir devant les frasques imaginées par le réalisateur américain. Et plus du film de Kevin Reynolds, le metteur en scène/comédien pastiche également le mythe de Robin lui-même ainsi que le vieux film de Michael Curtiz et William Keighley, film atypique et coloré des années 30.
Ainsi, quel bonheur de voir Cary Elwes enfiler les fameux collants verts avec malice, copiant le désuet Erroll Flynn, arborant sa barbiche et prenant les mêmes postures. Accompagné de personnages délurés comme l'hilarant Mirette ou encore le jeune black Ahchoo (dont tout le monde dit "À tes souhaits!" lorsqu'il prononce son prénom), Robin va déjouer les plans du Prince Jean interprété par le génial Richard Lewis qui, assisté du pitoyable Shérif de Rottingham et de l'hideuse sorcière Latrine, veut conquérir une fois pour toute le trône.
De gags franchement tordants en hommages certains, Mel Brooks prouve qu'il peut toujours nous faire rire à travers une parodie exaltante, recherchée et bien écrite, certes parfois vulgaire mais toujours empreinte d'une loufoquerie dont seul Brooks a le secret. Ainsi, avec son humour potache et sa mise en scène plus que soignée, Sacré Robin des Bois est l'un des meilleurs films de Brooks qui campe ici le Rabbin Tuckman, une sort de Frère Tuck un peu particulier adepte de la circoncision...