J'ai toujours trouvé des moments de grâce dans les mauvais film de Lelouch. Ici, rien. Rien à sauver d'un film nul du début à la fin, d'abord futile puis grotesque sans préavis. La faute principalement à un scénario grossier qui entraine les personnages (et les acteurs) dans sa chute.
Le célèbre photographe de presse Jacques Kaminsky achète un chalet à la montagne et en profite pour séduire l'agente immobilière. Déjà là, on ne croit pas, mais vraiment pas, à l'histoire d'amour entre Johnny Hallyday et Sandrine Bonnaire. , Johnny, vieilli, le visage creusé et inexpressif, fait pâle figure dans un personnage à peine esquissé.
Puis l'ami médecin de Jacques arrive et ce sera ensuite ses quatre filles qu'il a eues de quatre femmes différentes. La nature alpestre est belle et la villégiature qui commence est bien sympathique malgré le ressentiment qu'éprouvent à l'encontre de Jacques les quatre demi-soeurs.
Il y a tellement de monde dans le chalet que Lelouch passe son temps à filmer des présentations et des embrassades! La réunion de famille tourne à ce moment au film de vacances. C'est probablement largement autobiographique Mais peu importe que Lelouch se voit en ancien père indigne, infidèle ou absent, comme le laisse supposer son possible double Jacques Kaminski. Le relation familiale est tellement inconsistante que les transparentes quatre filles surjouent les sentiments haine-amour dans une totale incohérence.
Le pire est à venir avec la
mort
de Kaminsky. Est-ce que Lelouch célèbre ses propres funérailles à travers celles du personnages? En tout cas, c'est plutôt scabreux et encore plus maladroit et ridicule que ce qui a précédé. On touche le fond avec la survenue au cimetière
d'une cinquième fille
(Valérie Kaprisky avec l'accent espagnol!)
Un sujet faible et des personnages inaboutis.