Probablement un des films que j'attendais le plus en cette fin d'année 2018 pour plusieurs raisons : une histoire digne d'un Tarantino, le contexte de la fin des années 60, la bande-originale pop-rock et la présence de Drew Goddard à qui l'on doit le très sympathique La Cabane dans les bois... et vous devez voir dans les huit étoiles que j'accorde à Sale temps à l'hôtel El Royale une mini-déception sur certains points. Mais commençons par les qualités : le casting, surtout Jeff Bridges, Chris Hemsworth et Cynthia Erivo, est excellent, le scénario en chapitres qui rappelle l'immense Quentin, les personnages et leurs dialogues sont savoureux et la mise en scène est d'une élégance folle sans oublier un rythme souvent lent qui participe à la fascination que le film a eu sur moi et qui mine de rien, me faisait bouillir au niveau du suspense et du coup, grosso modo, les 110 premières minutes étaient juste jouissives de A à Z et c'est là que le fait que Goddard soit le réalisateur de La Cabane dans les bois a eu un impact sur le visionnage de ce film-ci. Parce que dans La Cabane, la fin était juste un concentré de génie et je m'attendais forcément à, si ce n'est mieux, au moins aussi bien pour El Royale, d'où cette déception à la fin qui m'a fait penser "tout ça pour ça"!! Bref, ne vous méprenez pas, si vous êtes friand de film choral qui mélange thriller, huis-clos et humour noir, Sale temps à l'hôtel El Royale fait le job sans problème et reste un excellent moment de cinéma qui n'est pas à l'abri d'être réévalué quand je l'aurais digéré!!