Je me pose la question de l'intérêt de refaire des adaptations des œuvre de King quand les précédentes sont tout à fait corrects. Le succès de planétaire de Ça n'est certainement pas étranger à un nouveau cycle d'adaptation. C'est par ailleurs le scénariste de cette précédente adaptation en diptyque qui est la réalisation de ce film après avoir beaucoup travaillé sur le Conjuringverse.
Et dès le générique (soit dit en passant plutôt beau), on constate que la typographie est la même que pour le film de 2017. A croire que les films adaptés de Stephen King vont tous être fabriqués dans le même moule comme les Marvel et donc sans grande personnalité (pourtant un film comme Doctor Sleep était réellement singulier dans ce cycle).
Qu'ais-je pensé de cette nouvelle version de Salem's Lot ?
Et bien pas grand chose. Cela se regarde (pas une catastrophe), mais sitôt vu sitôt oublié.
Il y a beaucoup de choses qui ne fonctionne pas dans le film pour moi. On crame rapidement le vilain (contrairement à l'adaptation de 1979 où son personnage se fondait rapidement dans la masse). Les jumpscares sont très basiques tout comme l'horreur (plus violente/sanglante que les téléfilms pour le coup). Je suis pas fan du design du vampire, qui dans ce film se situe entre celui de 1979 et 2004. La maison Marsten pourtant élément important de la ville n'est jamais icônisée comme elle l'était dans les adaptations précédentes. Enfin je trouve que les acteurs ne sont pas charismatiques.
En revanche il y a 2-3 idées qui valent une mention :
- Ancrer de nouveau son action dans la Salem des 1970s apporte un côté rétro charmant.
- La scène d'enlèvement du premier enfant en ombre chinoise la nuit.
- Les croix qui brillent à l’approche des vampires (finalement peut-être un recyclage de l'eau bénite qui brillait en bleu dans le téléfilm de 1979).
- L'utilisation d'un drive in comme nid à vampire est vraiment originale.
Pour moi c'est une nouvelle adaptation qui n'apporte pas grand chose à ce qui s'est déjà fait avant (si ce n'est fusionner certains personnages), tant et si bien qu'on a parfois l'impression du remake du téléfilm de 1979.