"Salem's Lot", le retour ; en ce début d'automne, rien de plus banal. En effet, il ne s'agit pas de la première adaptation de ce roman de Stephen King. Aucune n'avait encore vraiment marqué les esprits et ce ne sera toujours pas le cas avec celle-ci. Disons-le clairement, Dauberman nous gratifie bien plus d'un inoffensif divertissement que d'un mémorable moment de pur effroi.
Une petite ville et son drive-in en guise d'épicentre, un héros de moins de douze ans, un écrivain en mode retour aux sources et l'amorce d'une légère intrigue sentimentale : le décor est planté, plutôt léger. L'aspect présente toutefois vraiment pas mal et la silhouette de ce macabre manoir dans les premiers instants du film m'avait laissé entrevoir les prémices d'une atmosphère gothique assez soignée. La scène de la fuite des enfants dans les bois à la tombée de la nuit est également du plus bel effet mais, n'étant pas spécialement sensible au pouvoir sensationnel des crucifix lumineux, on s'arrêtera à peu près ici pour les références à une réelle ambiance horrifique. Un enfant vampire aura beau toquer à votre fenêtre dans le noir pour vous demander de le laisser entrer, son apparition s'avérera plus récréative qu'inquiétante.
Je serais pourtant malhonnête si je disais que ces deux petites heures passées dans cette bourgade américaine infestée de buveurs de sang m'avait été d'une grande souffrance - dans un sens, c'est peut-être ce que j'espérais -, je me contenterai donc de parler d'une adaptation correcte aux vertus distrayantes dignes de mériter toute notre indulgence.