Rick Boyle et Doc Rock Chronicles
Après deux films d'horreur plus que dispensables, Oliver Stone fut enfin à la tête de son premier projet politique (après deux scénarios pour d'autres réussis), Salvador.
Au lieu de nous en faire une description simple, Oliver Stone nous envoie un journaliste gonzo et son ami non moins déjanté dans un pays à feu et à sang, dans lequel essaient de survivre des Américains qui ont fait leur vie là-bas : journalistes, médecins, ambassadeurs, photographes. Le film oscille donc entre la chronique d'un pays en guerre et dénonciation de la faible qualité de vie que le pays offrait à l'époque. Oliver Stone construit un film qui va crescendo dans l'émotion, démarrant doucement avant d'arriver à une excellente scène de comédie pure, celle du confessionnal. A partir de là, le film change, pour le mieux, pour devenir bien plus dramatique, avec beaucoup moins de James Belushi (bon acteur) et plus d'émotion avant de finir en acmé qui tirera des larmes aux plus durs d'entre nous. Stone réalise quelques scènes d'exception comme celle du cliché de John Savage, véritable réussite technique où on voit une image de la guerre que l'on n'a pas l'habitude de voir. On ne regrettera guère qu'un début bien trop long.
Salvador, première incursion dans le film politique pour Oliver Stone, est une franche réussite, grâce à la performance largement oscarisable de son acteur principal, le grand James Woods et grâce à un scénario très malin et habile. Un peu trop méconnu, il mérite plus qu'un simple coup d'œil.