Pour son troisième film, Oliver Stone abandonne définitivement le registre fantastique / épouvante de ses débuts. Tant mieux parce que Salvador fait mouche en dépit de ses lourdeurs. Le film reste hollywoodien, un tantinet décousu et parfois longuet ; mais autant que le propos, certaines scènes carrément rudes marquent durablement les esprits.
Même s'il est romancé, le scénario coécrit par Stone et le vrai Richard Boyle - qui à au moins l'honnêteté de dresser de lui un portrait pas vraiment flatteur - met en perspective l'ensemble des évènements importants de l'époque. Ni fiction, ni documentaire au sens strict, c'est davantage un film avec des aspects documentaires. Mais avec une valeur et un intérêt.