Sam est un homme qui souffre d'une déficience mentale avec l'intelligence d'un enfant de sept ans. Il va avoir une fille avec une femme qui s'est éclipsée, et doit donc la gérer seule, ce qui va être de plus en plus dur pour lui jusqu'à ce que la justice veut lui en retirer la garde. Émue par son combat, une avocate va vouloir le défendre sans demander de frais.
Autant mettre les points sur les I, je n'ai pas aimé ce film, qui m'a constamment mis dans un malaise indescriptible, en particulier de voir Sean Penn, qui joue Sam, en faire autant des tonnes en voulant jouer quelqu'un de malade. On lui reproche souvent son inexpressivité ou qu'il fasse la gueule, alors là il prouve que tous les muscles faciaux de son visage fonctionnent, parce qu'il est vraiment insupportable à grimacer et minauder comme ça. Ce n'est pas Dustin Hoffman dans Rain Man. Quant à Michelle Pfeiffer, aussi transparente qu'une feuille vue à travers le soleil, et c'est vraiment mal barré.
Sauf que la fille de Sean Penn, jouée par Dakota Fanning, y est épatante alors qu'elle n'a que sept ans, elle se révèle déjà plus mure que lui. Et il y a quelque chose de touchant avec l'utilisation que le film fait des Beatles, car il n'y a aucune musique originale, mais des reprises souvent réussies, et le Fab Four revient souvent dans le récit, notamment parce que la fille s'appelle Lucy Diamond, ou que les références au groupe sont nombreuses, comme pour créer un lien entre elle et son père.
Pour le reste, c'est le film larmoyant et qui a voulu choper plein d'Oscars (qu'il n'a pas eu, manque de bol), et réalisé comme des pieds, avec un montage hystérique et qui ne peut s'empêcher de faire des gros plans à gogo ou des zooms par moments obscènes quand il s'agit de filmer la tragédie de ce père.
D'ailleurs, si le film est oublié aujourd'hui, et pas Rain Man, c'est qu'il y a une raison...