Ce sera une chronique de moitié de film car l’auteur de celle-ci est sorti au bout de 40 minutes. 40 minutes presque intolérables car Samba n’aurait jamais du arriver sur nos écrans. Narrant le récit d’un immigré clandestin tentant de trouver sa place dans la société Française, le film n’arrive jamais a trouver sa voie car il semble volontairement prendre le constat initial (le plan séquence d’ouverture ainsi que la scène du métro en sont les signes) que la société est malfaisante et inégale. On ne peut nier les soucis sociétaux d’aujourd’hui, mais n’est-ce pas un comble de transférer sur le spectateur un sentiment de culpabilité pour ensuite essayer de l’émouvoir avec du mélo ? Samba navigue sans cesse, et avec une maladresse sensationnelle, entre ces deux registres qui ne collent jamais ensemble. Empruntant les pires codes de la comédie poussive, sa dimension politique prend sans cesse le dessus pour finalement n’aboutir qu’à un pétard mouillé.
Non, jamais les répliques ne font mouche tant elles semblent surjouées par un casting complètement largué, notamment une Charlotte Gainsbourg aux traits trop expressifs. Avec son esthétique policée et son rythme bancal, Samba en fait toujours trop, à tel point qu’il choque parfois. Il suffit de voir la manière dont le duo de réalisateurs aborde son sujet, par dessus la jambe, pensant que c’est en transformant un immigré en star de cinéma qu’il l’intégrera mieux dans l’imaginaire collectif. Par delà tous ces aspects, Samba semble être un film manipulateur dont les aboutissants seront aussi dignes qu’une fin de conte pour enfants.