Samba par Lucile Flottante
C'est par défaut que je suis allée voir Samba. Parce que je m'étais trompée d'horaires et que je voulais pas rentrer chez moi comme ça.
J'avais aimé sans l'aimer Intouchables, ne comprenant pas l'effet de mode autour de ce film. Et puis les deux réalisateurs ont remis ça et là... c'est le drame.
Sincèrement, je suis rentrée dans la salle pleine de bons sentiment et vraiment j'ai essayé. Au départ, j'ai même cru que j'allais aimer ce film. Mais vraiment là, non.
Qu'on se le dise, en soit c'est pas un film horrible, je me suis beaucoup ennuyée devant allant jusqu'à me demander ce que je foutais là parfois mais je ne vois pas de faute majeur. Mais je sais pas... Ca prend pas, c'est tout.
L'histoire est sans grand intérêt, sent le déjà-vu et j'ai du mal à aimer Samba et son manque de jugement. En fait il me saoule même carrément.
Après chercher à sensibiliser le public en les faisant rire sur des sujets graves comme le font Nakache et Toledano est bien sûr une idée plutôt louable mais d'autres s'y sont déjà frottés et ont réussi leur coup.
Là, on sort la carte toujours féconde et efficace des clichés, des raccourcis et du discours de tolérance un peu (beaucoup) hypocrites. On surfait et on comble les manques avec des gags potaches. On fait dans le politiquement correct pour faire réfléchir mais pas trop la famille lambda qui se fait chier un vendredi soir et parfois on ferait mieux d'être un peu plus trash, de mettre un peu de sang qui gicle ou un peu moins de bons sentiments.
Parce que le problème des sans-papiers c'est pas rigolo. Et quitte à parler de sujets graves avec humour, autant le faire honnêtement.
Comme je suis une connasse super sarcastique mais une connasse gentille quand même, je voudrais juste souligner qu'il y a Izia Higelin dans le film (la même qui chantait pour qu'on la laisse toute seule, oui) et que le personnage de Tahar Rahim est quand même drôlement attachant. Et même que j'ai ri deux ou trois fois. Mais ça suffira pas à sauver ce film à mes yeux malheureusement.
Je vous laisse, je vais continuer à ressasser ma haine de la société.