Je voulais pourtant tellement l'aimer, ce Samba. J'y ai mis plein de bonne volonté. Mais le mélange de saveurs proposé par le film m'est resté sur l'estomac.
Trop de genres différents coexistent dans l'oeuvre, et surtout, beaucoup trop relevés. D'abord, l'aspect comédie romantique est neuneu au possible, assortie de dialogues issus du cerveau fécond d'une classe de CM2. Ensuite le versant sociétal et misérabiliste est... Très misérabiliste. Car Samba subit tout : il travaille parfois sans se faire payer, connaît l'inhumanité du CRA, se fait courir après, bastonner, arnaquer. Avec la musique à base de piano et de violons qui fait pleurer. Car si tu ne pleures pas, c'est que tu as vraiment un coeur de pierre.
Ce sont les restes de pseudo buddy movie qui lient le tout et rendent le plat mangeable. Grâce à Tahar Rahim dans le rôle d'un loser tchatcheur truqueur attachant. Cependant, la belle amitié est bien vite expédiée par le duo de réalisateurs une fois Wilson poussé dans les bras de la bénévole de la Cimade qui, au départ, bien sûr, ne pouvait pas le souffrir...
Je voulais tellement l'aimer, ce Samba. Car il y avait moyen de faire bien autre chose, sans pour autant perdre de vue la gravité du thème abordé. Mais à force de faire manger ses spectateurs à tous les râteliers, Samba ne les rassasiera jamais par aucun des plats qu'il propose...
Déception.