La suite des images parlantes de Ron Fricke. Quelques redites par rapport à Baraka, mais un travail encore plus poussé et admirable. Cet épisode est très imprégné par la mort, et la perspective du déclin d'une civilisation humaine vieillissante et victime de ses propres excès, sur laquelle la nature est appelée à reprendre ses droits. Ron Fricke utilise toujours aussi habilement le montage afin d'associer les idées, de dresser des parallèles souvent judicieux et éloquents, et surtout de jouer sur l'accélération du temps pour créer une sensation d'oppression et d'inéluctabilité.
Encore plus que dans Baraka, les plans de Fricke s'évertuent à époustoufler la rétine autant que les neurones, accompagnés d'une bande son sublime, à même d'ouvrir les chakras des moins croyants. Ce qui fait de Samsara une extraordinaire démonstration cinématographique.