San Andreas est prévisible as shit...
Il n'a rien de bon scénaristiquement, il n'a aucun personnage original, tous le relationnel et plus généralement l'histoire en background est relativement nulle....vraiment nulle (je ne perdrai pas plus de temps dessus) ! Qu'est ce que ça a pouffé dans le ciné, c'est incroyable ! Des tremblements de terre et des gens qui essayent de survivre, un mec surper bad ass qui tente de sauver son ex femme et sa fille, voila le topo est planté; il n'y a rien à spoil, ça s'arrête là. Ça sonne comme un air de déjà vu 1000 fois, et je ne le contredirai pas; c'est justifié.
La comparaison avec le dernier film du genre en date, 2012, est inévitable; les premiers trailers laissaient déjà clairement transparaître le même esthétisme. Rappel des faits: 2012, porté à bout de bras (ou du moins il essaye...ou pas) par Roland Emmerich, raconte la fin du monde prévu par les maya voila des millénaires, on suit alors LA famille américaine clichée menée par John Cusack qui tentera alors de survivre à une vague d’évènements tectoniques déjà vu 100 fois. Un film vraiment médiocre en soit (même si j'ai tout de même une certaine tolérance pour ce film étant très amateur du genre) et la peur d'un énième 2012 été mérité lors des premières news du projet. Il est d'ailleurs très vite passé en tête dans ma liste des projets 2015 "jemenfoutotal".
Là ou je veux en venir, c'est qu'une fois les comptes faits, malgré tous les défauts loin d'être moindre cités précédemment, malgré toutes les appréhensions que je pouvais avoir, il y a quelque chose de cool et de pas complètement mauvais dans San Andreas. En premier lieu et loin devant c'est Dwayne Johnson qui porte carrément le film sur ses épaules et pour le coup elles sont solides; toujours aussi cool, il nous offre ainsi quelques scènes franchement sympathiques; c'est d'ailleurs le seul personnage valable de cette aventure (La scène du Bateau, bien qu’improbable est tellement Géniale!!!).
En deuxième lieu vient bien entendu le rendu visuel que j'ai carrément apprécié, agrémenté par une réal simple mais efficace; on a ainsi droit à des scènes explosives et totalement barges. Un film généreux et impressionnant pour le coup.
Une chose qui sert de force au film est son réalisme, même si on aurait pu se passer du côté scientifique qui est une facette du film catastrophe quasiment indétrônable: les géologues dans leur cahute qui commentent et expliquent ce qu'il se passe pour les ignares de la salle. Et oui casser les codes du genre, c'est pas pour ce film, non vraiment pas, et pourtant il serait grand temps de le dépoussiérer, ma patience et ma tolérance à ses limites. Bref je m'égare, ce que je souhaitai faire comprendre, c'est que là ou 2012 était totalement improbable, de par son postulat de départ scientifiquement absurde (le soleil qui fait fondre le manteau lithosphérique...wat???) mais aussi de par l'évolution de son scénario (des arches géantes, non mais s'il vous plait !), ici nous avons un film qui déjà nous parle plus; la faille de San Andreas peut vraiment péter à tout moment et tout le monde le sait: Ok, vous êtes des petits frenchies, bien en sécurité dans la métropole mais maintenant en ayant ça en tête imaginez quelqu'un dans son fauteuil de ciné à.... Los Angeles ! Je suis pas certains qu'ils matent le film avec un sentiment de sécurité voyez vous. Et c'est là que San Andreas possède une sorte de victoire.
Enfin, une mention spéciale pour la BO qui colle plutôt bien au film et aux scènes. Elle arrive même par moment à nous mettre les poils. J'ai bien apprécié que le film se termine sur California Dreamin comme clin d’œil plutôt malicieux à l'ironie du sort.
Même si San Andreas multiplie les gourdes habituelles du film catastrophe, par moment allant même jusqu'à souler le spectateur, c'est loin d'en être une possédant quelques atouts qui satisferont les fadas du genre. Ce que j'en ai vu personnellement, c'est une œuvre tout à fait correcte avec un travail plutôt abouti qui je pense se laissera regarder à l'avenir sans déplaisir.
En attendant que la faille pète vraiment et que les ricains comprennent que faire des films sur leurs plus grandes peurs ne va pas les empêcher d'arriver, la sortie fait d'ailleurs parfaitement échos à l'évènement le plus récent au Népal. Perso je vais rester tranquillement dans cette France plutôt bien lotie tectoniquement parlant...