Il y a des films comme ça, qu'il ne faut pas juger sur la technique ou sur la profondeur du scénario, mais plutôt sur un potentiel comique et une naïveté touchante (plus que probablement assumée).
En effet, Ray, père de famille fraîchement séparé de sa femme, se retrouve au coeur du plus grand tremblement de terre de tous les temps. Il va alors devoir redoubler de courage (qui n'est plus à prouver vu ses nombreux états de service) pour tirer son ex-femme et sa fille de ce qui semble une situation désespérée. S'en suivent alors des scènes complètement improbables et rocambolesques de pilotage sur fond d’effondrements de building de plus en plus balèzes !
On est d'accord, le film fonce tête baissée dans les clichés les plus vus et les plus cons du film catastrophe, mais là où le film devient drôle et touchant, c'est dans sa manière de les traiter. Le plus simplement possible, au premier degré et de manière tellement naïve que la sauce prend. Je me suis surpris à éclater de rire devant certaines scènes comme par exemple le chercheur asiatique qui sauve in extremis la jeune fille d'une mort certaine au détriment de sa propre vie, les répliques entre Ray et son ex-femme, la couardise du nouveau mari de l'ex-femme de Ray (ça devient chaud à comprendre mais en fait non). Et puis le summum du film, c'est le dernier plan quand Los Angeles est détruite, au risque de spoiler cet instant épique de patriotisme, je me tairai !
Bref, ce film est un nanar, aucun risque de s'y tromper. Mais c'est le genre d'oeuvre vouée à devenir le petit plaisir coupable du lendemain de soirée, quand la gueule de bois est tenace. Il n'est pas plus honteux qu'un Daylight, The Day After Tomorrow, Volcano et compagnie. Il rempli son job de cinéma pop-corn avec cette couche nanardesque absolument drôle.