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Il arrive parfois que les choses soient aussi évidentes qu’un nez au milieu d’un visage. Il se peut même occasionnellement que ces choses flagrantes soient le nez lui-même. Qui peut être entrevu si on croise bêtement les yeux.


C’est à cet étrange exercice que nous invite le réalisateur Ruben Östlund. Autrefois, ce sacré garnement nous avait fait agréablement cogiter sur des malaises profonds comme le devoir paternel dans Force Majeure ou la célébration du peuple par une bourgeoisie déconnectée dans The Square. Mais son troisième long-métrage est tellement aseptisé qu’on se demande si on doit lui tirer les oreilles ou l’applaudir par pitié.


Triangle of Sadness, c’est un peu ce dessin barbouillé par un enfant de trois ans que l’on accroche au frigo. C’est mignon. Un premier pas dans une expression naïvement sincère de la vie. De la part d’un adulte qui a déjà fait ses preuves en mieux par le passé, le griffonnage serait bon pour la fosse septique. Et il y serait si ce n’était d’un excellent sens du rythme et d’une division par chapitre changeant radicalement de cadre. On reste malgré tout éveillé devant cette mascarade qui se plaît trop à réinventer la roue.


Un service connu, consommé et digéré. Une critique de la bourgeoisie qui boit du champagne, vend son image sur Instagram et se prélasse en croisière sur les mers grecques. Tout y passe : traitement condescendant de la plèbe, toxicité masculine, débat philosophique primaire sur les bienfaits du socialisme versus les ravages du capitalisme. Been There, Done That…


https://lacritiquedumoment.wordpress.com/2022/11/03/triangle-of-sadness/

Lipouti
5
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le 6 nov. 2022

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Amine S

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