“Les Satans” sont un groupe de bikers dirigé d’une main de fer par le dénommé Anchor. Ils traversent le désert du sud-ouest américain en semant le chaos (et les cadavres) tout autour d’eux…
On est encore au tout début de la carrière d’Al Adamson (c’est d’ailleurs le premier film de sa société de production), le réalisateur de Séries B que l’on a tendance (à juste titre) à comparer avec “Ed Wood”. Ici, il réalise un film que l’on pourrait qualifier d’anti Easy Rider (1969), ce dernier étant sorti à seulement quelques semaines d’intervalles. N’y voyez là aucune ode à la liberté, à la tolérance ou à l’anticonformisme, soit, tout le contraire du film de Dennis Hopper. Et pour cause, Al Adamson dépeint ses bikers de la plus mauvaise des façons. Des hors-la-loi sans foi ni loi qui s’en prennent à quiconque aura le malheur de croiser leur route. Meurtres, agressions, viols, … rien ne les arrête.
Deux films ayant pour point commun des bikers, l’un est un film culte, l’autre est une Série B qui fera les beaux jours des drive-in mais qui n’en reste pas moins foncièrement mauvaise (un scénario torché sur un coin de table et des acteurs en roue libre à défaut d’avoir une direction artistique).
Néanmoins le film vaut le coup d’oeil ne serait-ce que pour le cabotinage de Russ Tamblyn (qui incarne Anchor), avec sa veste de biker floquée d’une croix gammée et qui n'était autre que Riff dans le cultissime West Side Story (1961), curieux choix de carrière…
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