« Live or die, make your choice. » BILLY

Les deux jeunes cinéastes James Wan et Leigh Whannell, sortant tout juste de l’école de cinéma, ont pour projet d’écrire, produire et réaliser un petit film d’horreur en huit clos (en raison d’un budget raisonnable pour un premier film). Ils se distribuent les rôles naturellement avec Leigh Whannell à l’écriture et James Wan à la réalisation.

Le scénario fut proposé à divers scénaristes et producteurs durant 2001 et 2002, mais sans résultat. Un de ces producteurs leur a conseillé d'aller à Los Angeles pour proposer le scénario. James Wan et Leigh Whannell ont d'abord refusés par manque de moyens pour le voyage, mais s'y sont finalement rendus. Afin de convaincre les studios de production d'accepter le scénario, James Wan et Leigh Whannell décident de tourner un court-métrage dénommé SAW résumant l’idée du long-métrage avec un homme piégé dans un piège à ours inversé.

Le court-métrage fait mouche, James Wan et Leigh Whannell reçoivent très vite une offre du producteur Gregg Hoffman qui leur propose 1.200.000$ pour faire de SAW le court-métrage, un long-métrage. SAW va sortir en 2004 et va se faire une petite place dans les festivals de cinéma d’horreur (notamment Gérardmer et Sundance).

Deux hommes enchaînés à des côtés opposés d'une salle de bain, avec un cadavre dans le milieu de la pièce, essaient de comprendre pourquoi ils sont là. C'est donc un huit clos anxiogène doublé d'une histoire policière haletante car en parallèle du huit clos dans la salle de bain, on va suivre des inspecteurs cherchant le fameux tueur au puzzle rapprochant le film du thriller psychologique. Ce film n’a pas vocation d’être un torture porn, il est injustement mis dans le même panier que les opus de la franchise qui suivront.

Comme dans le court-métrage, Leigh Whannell se retrouve devant la caméra pour un des deux rôles principaux dans la salle de bain. Il est associé avec Cary Elwes dans le second rôle principal. Les deux se complètent très bien et on stress avec les personnages, on veut qu'ils s'en sortent. On apprend à les connaître à travers différent flash-back et on en apprend de plus en plus sur leur motivation. Leigh Whannell est toujours filmé à la caméra à l'épaule, tandis que Cary Elwes est filmé en plans fixe. Cela nous montre à quel point Whannell est dans un état de stress comparé au calme de Elwes. Il y a des idées de mise en scène.

De l’autre côté, durant la traque du tueur au puzzle on suit l’expérimenté Danny Glover qui retrouve un rôle principal après des années d’absence. Il sera épaulé par Ken Leung et Dina Meyer pourchassant Michael Emerson. Si la traque du tueur au puzzle est moins haletante que le huit clos dans la salle de bain, les comédiens arrivent tout de même à rendre la chasse intéressante jusqu’au croisement de l’intrigue de la salle de bain.

Tout est devenu culte dans ce film. La marionnette Billy qu'on voit partout, le twist final qui sera dorénavant la signature de la saga, et surtout la musique de Charlie Clouser qui nous livre une composition parfaite, malaisante, stressante qui rend l'ambiance du film encore plus dégueulasse.

Et dire que ce film a failli sortir directement en vidéo. Heureusement qu'il a bénéficié d'une sortie cinéma. Thriller psychologique et huit clos efficace dans une ambiance malsaine. N'écoutez pas ceux qui parlent de torture porn (ça arrivera avec les opus suivant de la franchise) et aller le voir sans a priori.

StevenBen
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le 11 oct. 2023

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Steven Benard

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