Lorsque j’ai vu le premier Saw, après la sortie du deuxième, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Les potes m’ayant juste affirmé que je verrais quelque chose de gore, sanglant, angoissant et intelligent ! Tout ce que j’aime, de façon sporadique quand même hein, je ne regarde pas que ça.
Dans une salle de bain miteuse et délabrée, se réveillent le docteur Lawrence Gordon (Cary Elwes) et le photographe Adam Stanheight (Leigh Whannell). Ils sont enchainés, par une cheville, de chaque côté de la pièce, un cadavre gisant dans son sang au centre de celle-ci.
Ils ignorent où ils sont et comment ils sont arrivés ici. Ils ne se connaissent pas, pourtant leurs deux destins sont étroitement liés. Alors qu’ils ont, chacun, une mini-cassette audio, Adam découvre qu’il doit s’échapper de la salle de bain, alors que Lawrence a quelques heures pour parvenir à tuer Adam, faute de quoi son épouse, Alison (Monica Potter), et sa fille, Diana (Makenzie Vega), seront tuées !
Sur place ils trouvent des scies à métaux, pas assez solides pour couper leurs chaînes, mais assez pour couper leur jambe !...
Lawrence fini par comprendre où ils sont, et qui joue ainsi avec eux ! Ils sont les pantins du Tueur au Puzzle, ou Jigsaw (Tobin Bell), un tueur qui n’assassine jamais ses victimes, les laissant seules dans des situations qui les poussent à le faire elles-mêmes ! Le but étant que les survivants profitent davantage de la chance qu’ils ont de vivre !
A travers des flashbacks nous découvrons ainsi les premiers « jeux » de Jigsaw. Des jeux où se mêlent violence et sadisme. La première victime, un suicidaire, est piégée dans une énorme cage de fils barbelés avec plusieurs chemins pour s’enfuir au prix de terribles coupures, au bout de deux heures la trappe du bâtiment se refermera. La seconde victime, un imposteur, se réveille dans un pièce sombre et parsemée de verre brisé, un poison dans le sang et le corps recouvert d’une substance inflammable, il doit chercher sur les murs la combinaison d’une boîte où se trouve l’antidote, en s’éclairant d’une bougie. Enfin, Amanda (Shawnee Smith) une junkie, la seule survivante de Jigsaw, est enfermée avec un piège à ours inversé sur le visage. Le seul moyen de s’en débarrasser et de trouver un clé se trouvant dans le ventre de son compagnon de cellule, qu’elle a fini par éventrer !
On découvre, également, que Lawrence a été soupçonné par la police d’être le Tueur au Puzzle. Mis hors de cause, il est toujours, aux yeux, de l’ancien agent David Tapp (Danny Glover), le seul et unique suspect !
Adam et Lawrence essaient, tant bien que mal de trouver une solution pour se sortir de cet enfer, sans avoir à se charcuter la jambe ni à s’entre tuer. Mais lorsque Lawrence parvient à avoir sa femme au téléphone, séquestrée, elle lui annonce qu’Adam ne lui dit pas la vérité ! Il avoue, en effet, être photographe et le suivre à la demande de Tapp ! Comprenant le danger qu’encourt sa famille, Lawrence n’a plus aucune limite !...
Saw est un formidable film à suspense d’horreur ! Les scènes de torture, bien que gore et insoutenable sont d’une réflexion et d’une intelligence qui glacent le sang. On prend un plaisir coupable à suivre ces scènes et à se dire que tout cela est très ingénieux. Très sombre, très sanglant, Saw est un film oppressant, angoissant, avec un « tueur » qui fascine de par son intelligence et son temps d’avance. On en vient à « kiffer » le personnage de Jigsaw.
Et que dire de cette bande-son ?! Du thème récurrent à la série ?!
Bref, Saw est un petit plaisir coupable proche du sadisme. On regarde le film, et les suivants pour voir les tortures imaginées par Jigsaw, et le pire c’est qu’on aime cela, qu’on redemande et que l’on veut que ce soit toujours plus gore.